projets artistiques

Transbordement

Une fascination mêlée d’aversion. Voilà ce que provoque chez Marie-France Millasson les grandes structures de mobilité et le rythme des déplacements en milieu urbain. Les gens se croisent, deviennent meute, foule, grouillement, intègrent des trains, des métros, puis s’enfoncent sous terre ou le long des plaines. Il y a une agitation, il y a de la laideur, de la saturation, du trop-plein. Il faut respirer. Puis ces mêmes gens regardent par la fenêtre de leur wagon. Le décor défile. Les images se succèdent. Lisibles en leur centre, floues aux périphéries. La vitesse déforme le réel. Alors le cerveau travaille, recompose. Cherchant toujours un point auquel se raccrocher. Dans ce travail de Marie-France Millasson, dont des images proviennent de Copenhague, Zurich, London, Taïwan ou, notamment, Honk-Kong, la stabilité prend souvent la forme d’une ligne parfaitement nette. Une ligne autour de laquelle tout se décompose.